SENTEURS DE FEUILLE DU FIGUIER
Appelle par son nom ce qui, pour moi, fait fond. Que ton égard ne se détourne pas de mes paroles murmurées telle une aubade d’alouettes anciennes.
Humus frais sur ma terre exténuée, que m’aiguise ton désir, tes doigts à l’orée de mon cri ; que ton souffle ramage seul le mûrissement de ce fruit qui, sous ma main, sourit et s’ouvre, clarté fuyante comme une perle de rosée.
Que nous rêvions vasque d’automne, fleuve de feuilles, rite de soif inconvenante. Que, radieuses de sueurs, nos peaux s’égaient à nos arcanes.
Que, surgi le monstrueux terrassant, après silence vienne l’action. Qu’elle soit désormais plongeon nouveau dans le fini, sœur jubilante de nos rêves.