DANS L’ÂTRE DE TON FEU
Arrivée la saison du feu de bois, ce que je goûte sous le manteau, c’est le foyer, certes pour ces espèces de longues langues sinueuses montant blond maïs, écarlates et azurées, pourtant surtout pour les charbons ardents, passerelle morcelée mais un laps consistante entre antérieur et après coup, par cela même sœur jumelle de cette soif qu’est le désir ; ensuite pour ce qui reste, jonchée de songerie poudreuse et d’énigmes pulsatiles, un doux tissu de vibrements.
Toi venue (les soirs ressemblent aux aurores) comme le jour se lève saison des feux de joie, ce que je goûte, qui me subjugue quand tu l’offres avec ton souffle sur ma peau dans le langage du baiser, c’est l’effluve, l’huile essentielle de l’inconsumable buisson.